GEORGE MICHAEL - INTERVIEW DE 1999 SUR L'ALBUM TERRIBLEMENT JAZZY - SONGS FROM THE LAST CENTURY !!
En décembre 1999, sur Capital FM, George Michael et Foxy parlent de l'album, terriblement jazzy et nostalgique " Songs From The Last Century " De leur ami commun Robbie et de la conquête du marché américain
Petit retour dans les souvenirs...
- Foxy - Comment avez-vous choisi les morceaux qui figureront sur votre dernier album : " Songs From The Last Century " ?
- GM - " Pour être honnête, je me suis dit que si je les appelais ainsi, je sais que ça peut paraître un peu gros, mais ce sont en fait des chansons que j'ai toujours voulu chanter et que j'ai toujours voulu essayer. Je ne dis pas que ces chansons sont les chansons du siècle dernier, parce que où sont les Beatles ? Où est Elvis ? Ce n'était pas le but. Je suppose que dans un sens, ce que j'essayais de dire, c'est que le siècle dernier n'était pas seulement une question de rock'n roll, même si c'est surtout pour cela qu'on se souviendra de lui. Il y a eu toutes sortes de choses fantastiques écrites avant et après. Ce sont vraiment mes choix personnels et je voulais quelque chose qui convienne à une interprétation très douce, et peut-être utiliser des cordes et des bois. En tant que chanteur, je pensais que ce serait vraiment bien de faire des choses avec des sections entièrement live pour la première fois, pour vraiment me dépasser. Et je pense que les voix sonnent vraiment différemment, elles semblent beaucoup plus détendues parce que l'environnement dans son ensemble est vraiment réel. Tous les musiciens sont réels, il n'y a pas de programmeurs. Il n'y a pas besoin de faire des tonnes et des tonnes de fois, tout est réel. "
- Foxy - Vous les enregistrez en live en studio avec les musiciens autour de vous ?
- GM - " Certains d'entre eux. Certains, je les ai enregistrés avec une section rythmique en direct et celui avec la harpe, je l'ai fait en direct . Mais la plupart du temps, j'enregistrais avec une section rythmique et je mettais ensuite ces énormes fonds orchestraux dessus. C'était très amusant, j'ai adoré . "
- Foxy - Qu'est-ce qui t'a donné cette touche jazzy ?
- GM - " J'étais assis devant mon ordinateur un soir, et je ne suis généralement pas inspiré par l'ordinateur, mais j'étais assis là et ça m'est venu à l'esprit. J'essayais de réfléchir à ce que je pouvais faire de plus récent que les années 70 et 80, quelque chose de très connu mais que je devais aussi changer complètement. "
- Foxy - Que penses-tu de Robbie Williams ? Tu le connais ?
- GM - " Oh oui. Je lui ai parlé l'autre soir au fait. Je le connais depuis longtemps et j'ai appris à le connaître vraiment bien, depuis le lendemain de son renvoi de Take That, parce qu'il est venu dans le sud de la France avec Michael Hutchence et quelques autres personnes. Il n'était pas venu me rendre visite. Il est juste arrivé à la plage. Un yacht de superstar est arrivé et je mangeais sur la plage. Paula Yates et Michael Hutchence, Simon Le Bon, Yasmin et Robbie sont venus sur la plage, et soudain, c'était comme Top Of The Pops au déjeuner, et c'est là que j'ai appris à le connaître pour la première fois. C'est un type génial. Je l'aime beaucoup et en lui parlant l'autre jour, je pense qu'il éprouve ce genre de solitude que l'on ne ressent que lorsque tout va parfaitement bien. On se sent très seul. Je pense qu'il traverse exactement le même genre de choses que j'ai traversées lorsque je me suis séparé d'Andrew. C'est amusant quand vous êtes en tournée et qu'il y a beaucoup de gens autour de vous, mais quand tout dépend de vous, c'est vraiment une toute autre paire de manches. "
- Foxy - Il devait y avoir beaucoup de pression sur toi à l'époque, et je suppose que c'est aussi le cas aujourd'hui, pour que tu réussisses vraiment bien et que tout le monde te regarde. J'ai parfois l'impression que Robbie va s'autodétruire...
- GM - " Et bien, c'est autre histoire pour Robbie, parce que tout le monde pensait que j'allais continuer et tout le monde a choisi le mauvais gars dans Take That, en gros, ce que j' ai pensé dès le premier jour, j'ai toujours pensé que Robbie avait du potentiel. Quand il était un peu saoul, il m'entraînait avec lui et me disait des paroles ou me récitait des paroles que je trouvais très drôles. J'ai toujours pensé qu'il avait un potentiel énorme, bien au-delà des attentes de tout le monde, ce qui est génial! Et si vous y réfléchissez, beaucoup de nos plus grands groupes actuels devraient vendre en Amérique. Avec Robbie, il n'y a aucune raison pour que " Angels " ne soit pas un gros succès là-bas. Mais l'Amérique est très réticente. Regardez les Corrs par exemple, il y a un énorme marché qui adorerait leurs trucs, mais ils n'arrivent pas à se faire connaître. Il y a environ quatre semaines, le classement américain, pour la première fois de son histoire, depuis 1952 ou quelque chose comme ça, n'avait aucun groupe britannique dans le Top 100, ce qui est très triste. Je pense qu'il y a un énorme problème de communication avec la musique en ce moment, mais je pense aussi que les maisons de disques ne soutiennent pas les artistes britanniques comme elles devraient le faire. "
- Foxy - Pourquoi penses-tu que c'est le cas ?
- GM - " Je pense que la musique britannique n'est pas en très bonne forme en ce moment. Si vous voulez de la pop pure et dure, ou de la pop industrielle comme je l'appelle, de la pop moderne, ils le font tellement bien maintenant. Il y a 50 ans, ils n'avaient pas de groupes comme Britney Spears, les Backstreet Boys etc... et ils ne les acceptaient pas, mais maintenant qu'ils réalisent tout l'argent qu'il y a à gagner... regardez les Backstreet Boys qui ont vendu quelque chose comme 20 millions d'albums en Amérique l'année dernière. Ils savent maintenant qu'ils gagnent beaucoup d'argent, ils ont tous ces producteurs et professionnels de haut niveau derrière eux. Les groupes américains le font avant tant de professionnalisme, pourquoi auraient-ils besoin des nôtres, franchement ? "
- Foxy - Est-ce qu'il t'a fallu longtemps pour percer l'Amérique ?
- GM - " Deux ans. Nous avons connu le succès pendant deux ans avant de percer en Amérique et je ne me souviens pas vraiment de si loin dans le temps! Je suppose que ça devait me déranger, mais je ne me souviens pas d'avoir été horriblement impatient... Mais à cette époque, tout ce qui était anglais était dévoré par les Américains. Je veux dire, vraiment, Duran Duran était le plus gros truc, puis Culture Club était le plus gros truc et puis Wham! était le plus gros truc... nous dominions en quelque sorte dans les années 80 mais maintenant...."
Pour terminer cette interview j'ai choisi, un titre de cet album " Brother Can You Spare A dime " En espérant que cela vous plaise....