GEORGE MICHAEL - SUITE DE L'INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL DANS LE MAGAZINE THE FACE EN 1987 !!
Suite et fin de l'interview de George Michael dans le Magazine The Face " Tales From Gymnasium ".
- Il n'y a pas si longtemps, George sortait de ce qui avait été la période la plus sombre de sa vie. Une longue période déclenchée juste avant la séparation de Wham! par, et c'était une première, quelqu'un qui le rejetait. Ironiquement c'était seulement quelques semaines avant qu'une foule nombreuse à Wembley ne lui mange dans la main, gantée de noir.
- GM - " La seule personne que je désirais vraiment, celle autour de laquelle je pensais que ma vie devait tourner, ne voulait plus de moi. Cela m'a fait un choc. C'est vraiment pathétique de devoir faire partie d'un groupe comme Wham! quand on est au plus bas. Cette relation m'a foutu en l'air, car c'est généralement moi qui pars. C'était compliqué, et j'ai l'habitude d'être aimé. J'ai été gâté à bien des égards... Passer directement de l'école à un groupe, n'avoir aucun problème d'argent, pouvoir coucher avec qui je voulais quand je voulais, ma carrière se déroulant exactement comme je le voulais, et puis on m'a coupé le souffle. "
- Quelle forme a pris le deuil ?
- GM - " J'ai bu jusqu'à en perdre la tête pendant huit ou dix mois. J'étais dans un état lamentable..."
- Trouvant une faille dans son armure dorée, George Michael s'est effondré. Le rejet subi au début de l'été dernier a été le catalyseur d'une dépression qui s'est aggravée au fil des mois. Au lieu d'ignorer cette histoire d'amour ratée et de poursuivre sa carrière, qui se déroulerait désormais en solo, il a utilisé cet échec comme une raison suffisante pour tout remettre en question. L'industrie musicale, sa carrière, son talent, tout a été examiné et, à mesure que sa santé physique se détériorait, tout s'est avéré insuffisant.
- GM - " Je me suis dit : je me suis enfin réveillé. J'ai compris, et tout ça n'est que du pipeau..."
- Les journalistes qui s'immiscent sans cesse dans sa vie privée ont tous raté leurs scoops, car George Michael ne leur offrait qu'une cible mouvante. Il n'a fait que deux séances photos durant l'année manquante et a passé la plupart de son temps à l'étranger.
- GM - " J'ai des amis qui sont assez bons pour me dire : Si tu continues comme ça, tu es un vrai con... Mais je ne les ai pas remarqués. "
- Une personne l'avait plongé dans cette crise, et une autre l'en avait finalement sorti. Mais, bien que Kathy Jeung l'ait rencontré au milieu de l'année manquante et l'ait accompagné dans nombre de ces vols entre deux continents, celui qui l'a sauvé était un vieil ami. Un soir à Los Angeles, Andrew Ridgeley a invité son ancien partenaire à se confier.
- GM - " Andrew était vraiment génial. Je l'utilisais comme caisse de résonnance pour tout ce que je pensais être mal. C'était comme un exorcisme. Il était très inquiet pour moi et il a dû quitter Los Angeles le lendemain. Mais à mon réveil le lendemain matin, les nuages s'étaient dissipés et même si j'aurais dû avoir une terrible gueule de bois, je me sentais au mieux . Cette période sombre a pris fin après ma dispute avec Andrew. Maintenant, j'ai repris le contrôle. "
- D'une certaine manière, il était parfaitement naturel pour George de confier cet " exorcisme " à Andrew Ridgeley, afin d'évacuer tous ces déchets émotionnels, son expérience dans le monde de la musique avait été éclipsée pendant des années par Andrew Ridgeley, et ils se connaissaient depuis qu'ils portaient tous deux les blazers verts du lycée de Bushey Meads. Mais il est possible que, pour les émotions les plus subtiles, pour les choses les plus délicates comme l'attention plutôt que la conquête, le soutien plutôt que le chagrin, pour toutes ces nuances de sentiments plus subtiles, George Michael ait besoin d'un ami masculin. Il semble certainement improbable que quiconque soit un jour plus important pour lui qu'Andrew Ridgeley. Et parfois, je vois avec une lucidité inexplicable que tout le monde s'est trompé depuis le début et que George avait plus besoin de ce partenariat que Andrew Ridgeley n'en a jamais eu.
- GM - " Andrew est vaniteux au sens propre du terme. Il se fiche complètement de son apparence, car il sait qu'il est beau. Il a toujours été entouré de gens, de filles qui le courtisent, et il s'en fichait complètement. Je l'envie profondément. Il n'y avait aucun doute que je voulais le style d'Andrew. Je crois que j'ai arrêté de ressentir ça il y a quelques années. Quand on était plus jeunes, on me demandait souvent si il était gay. C'est seulement en grandissant qu'on a commencé à lui demander si j'étais gay. Quand le soul boy est arrivé, il portait un pantalon en satin cerise et trois petites tresses dans les cheveux, presque à la manière indienne. Et j'ai dit : Je ne vais pas marcher comme ça avec toi dans la rue! C'est Byshey! "
/image%2F0938133%2F20250516%2Fob_3d1a99_capture-d-ecran-2025-05-16-113407.jpg)
- Tu t'inquiètes parfois pour lui, George ? Tu te dis parfois : " On aurait peut-être dû se retenir et j'aurais pu faire mes disques solo de temps en temps ?
- GM - " Non, parce que Wham! était devenu un mensonge. Il lui en a fallu plus pour me dire : " Vas-y ", alors qu'il sait que mon avenir est quasiment assuré, contrairement à lui. Malgré ses réserves, Andrew m'a toujours beaucoup soutenu. Il ne sait jamais accroché. "
- George Michael, l'homme est ouvert, accessible, charmant. George Michael, l'industrie n'a rien de tout cela. Aucune autre carrière dans l'industrie musicale ne bénéficie d'un tel soin et'une telle attention aux détails pour son expression physique. Des séances photos coûteuses sont annulées, une poignée d'images approuvées sont remises aux rédacteurs en chef pour publication officielle, et des contrats promettant une interview en échange de la couvertur d'un magazine sont négociés pendant des mois (pour être honnête, cette interview a été conclue d'une simple poignée de main). Dans un cas mémorabe, un contrat a dû être signé par le NME, promettant que George ne ferait pas la couverturer de ce journal. Même les tabloïds les plus méprisés sont discrètement nourris d'histoires pour rester attractifs et maintenir la notoriété de George.
- George, je ne sais pas pourquoi tu t'embêtes.
- GM - " Parce que les photos de paparazzi me montrant sortant de restaurants et de boîtes de nuit avec une fille sont révoltantes. Et ce sont les photos que la plupart des gens voient dans ce pays. Le reste du monde, me voit comme je veux être vu "
- Et pour satisfaire les tabloïds ? Ils semblent vouloir le beurre et l'argent du beurre, dénigrer leur contenu tout en voulant toucher leur immense lectorat.
- GM - " Ils sont capables d'inventer n'importe quoi. "
- La dernière fois que j'ai croisé George Michael dans une rue de Londres, il y a deux ans, une cinquataine d'adolescentes attendauient pour goûter à son art. Aujourd'hui, la rue est déserte
- GM - " Ces deux dernières années, ça s'est beaucoup calmé pour moi. Hier,je suis entré en studio et il y avait une chorale de 60 ou 70 enfants qui se sont mis à crier et à jouer à ce petit jeu. Mais seulement parce que je suis célèbre.... Les jeunes qui me criaient dessus à cause de ma musique ont tous quitté l'école, trouvé du travail et grandi. Les jeunes sont toujours ravi de me voir, mais seulement parce que je suis constamment dans les journaux. Ils n'éprouvent aucune affinité pour George Michael "
- Et je réalise combien il se réfère souvent à lui-même " Il est bien trop vieux pour la plupart d'entre-eux. "
- Cette interview a été écrite par Tony Parsons et publiée par le Magazine The Face en novembre 1987
L'interview est terminée, bonne lecture à vous tous .